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VAR en Liga : Le FC Barcelone en tête des décisions favorables, la polémique enfle

Conçue pour apporter clarté et équité au football, l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) est devenue, cette saison en Liga, l’un des sujets les plus brûlants. Avec un nombre record de 189 interventions déjà enregistrées, une équipe semble particulièrement en tirer profit : le FC Barcelone.

Selon les statistiques officielles, le club catalan a bénéficié de 16 décisions favorables suite à une intervention de la VAR, pour seulement sept défavorables. Ce solde positif de +9 est le plus élevé de la Liga. À l’inverse, son rival historique, le Real Madrid, présente un bilan de -7 (neuf décisions favorables contre seize défavorables), soit le différentiel le plus négatif du championnat.

Ces chiffres alimentent les accusations de favoritisme et d’incohérence qui pèsent sur l’arbitrage espagnol, un débat ravivé par plusieurs affaires médiatisées.

L’un des épisodes les plus marquants s’est produit le 31 août, lors du match nul (1-1) contre le Rayo Vallecano. Une panne du système de la VAR a empêché l’examen d’un penalty controversé accordé au jeune prodige Lamine Yamal. Malgré un contact qui semblait léger, la décision initiale de l’arbitre a été maintenue, au grand dam des joueurs et du staff du Rayo.

« Ce n’est pas pour cela que la VAR a été créée », a fustigé l’ancien arbitre international Iturralde González sur les ondes de la Cadena SER. « On a ajouté de la technologie, mais pas de cohérence. Les clubs sont frustrés, car la même situation peut donner deux verdicts différents selon le match. »

Les supporters ne sont pas en reste. Sur les réseaux sociaux, le débat s’est enflammé, le néologisme « VARcelona » fleurissant pour accuser les Blaugranas de bénéficier d’un traitement de faveur.

Cette hausse des interventions s’explique en partie par de nouvelles directives, comme l’introduction de la détection semi-automatisée du hors-jeu et une interprétation plus stricte des fautes de main. Si ces ajustements visaient à améliorer la précision, ils ont paradoxalement généré plus d’arrêts de jeu et de polémiques.

Pour l’heure, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le FC Barcelone ne se bat pas seulement pour des trophées cette saison, mais aussi contre la perception d’un championnat où la technologie semble parfois peser plus que la tactique. La question reste entière et risque de hanter la Liga bien après le coup de sifflet final : faut-il y voir le simple hasard du jeu, la faillite d’un système d’arbitrage en crise, ou les prémices d’un scandale plus profond ?

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