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Brèves de presse

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Encourager l’entrepreneuriat chez les jeunes Jérémiens : urgence et opportunité

Dans un contexte économique tendu où les emplois se font rares et l’exode constant, les jeunes de Jérémie se retrouvent à un carrefour décisif. Pourtant, derrière les obstacles, l’envie d’entreprendre et de créer persiste dans les rues de la « Cité des poètes ».

La question n’est plus : « Les jeunes en sont-ils capables ? », mais plutôt : « Comment leur donner les moyens de libérer leur potentiel ? ». Partout en ville, des talents émergent : couturiers inventifs, étudiants qui transforment les fruits locaux en jus naturels, jeunes coiffeuses à domicile, livreurs à moto, micro-entrepreneurs. L’imagination et la détermination sont bien présentes, mais il leur manque les outils nécessaires.

En effet, le manque est criant. Des outils concrets, des formations pratiques et accessibles, un capital de départ même modeste, ainsi qu’un accompagnement personnalisé, sont nécessaires pour que ces jeunes puissent prendre leur envol.

Cinq grands leviers pour passer à l’action

Cinq actions clés sont nécessaires pour transformer cette situation.

  1. Former localement et de façon pratique : Il est essentiel de proposer aux jeunes des formations simples et utiles. Il s’agit de leur montrer comment lancer un petit commerce, gérer un budget, vendre sur WhatsApp ou Facebook et fidéliser des clients. Ces ateliers peuvent être organisés dans les écoles, les églises, les mairies ou les centres communautaires.
  2. Mettre en place un fonds local de microfinancement : Avec 10 000 à 50 000 gourdes, un jeune peut lancer ou améliorer une activité. Une caisse communautaire, soutenue par la diaspora ou les institutions locales, pourrait offrir ces prêts à taux réduit, avec un suivi rigoureux.
  3. Valoriser les réussites locales : Trop souvent, on célèbre les modèles venus d’ailleurs. Pourquoi ne pas créer une série d’articles, d’émissions de radio ou de vidéos pour mettre en lumière les jeunes qui entreprennent déjà à Jérémie ? L’exemple est contagieux.
  4. Moderniser les métiers traditionnels : Des métiers comme la couture, la cuisine, l’esthétisme et l’agriculture peuvent être modernisés. Un marketing soigné, une meilleure présentation ou une transformation innovante des produits peuvent changer la donne et développer l’esprit entrepreneurial des jeunes.
  5. Impliquer la diaspora jérémienne : Au-delà des transferts d’argent, la diaspora est un partenaire actif. Les Jérémiens en Amérique du Nord, en France ou ailleurs peuvent parrainer de jeunes entrepreneurs, investir dans des projets locaux ou offrir des formations à distance via Internet.

Des résultats concrets et des leçons tirées d’ailleurs

Investir dans les jeunes Jérémiens n’est pas un acte de charité, mais un pari gagnant pour toute la communauté. Cet investissement stratégique est à la fois économique et social. Chaque jeune qui entreprend devient un moteur pour Jérémie : il génère ses propres revenus, soutient sa famille et inspire ses voisins. Un seul projet réussi peut entraîner tout un quartier vers l’action.

Les résultats sont concrets dans d’autres pays qui ont déjà expérimenté ces solutions. Israël, par exemple, est souvent cité comme un modèle. Là-bas, une culture de la prise de risque est encouragée dès le plus jeune âge. La politique publique du gouvernement, axée sur l’innovation, a mis en place des programmes de soutien (subventions, incubateurs technologiques) qui aident les jeunes à transformer leurs idées en entreprises viables.

Les retombées sont multiples :

  • Moins de chômage : Chaque micro-entreprise créée devient une source d’emploi direct ou indirect.
  • Moins de délinquance : L’oisiveté recule quand les jeunes ont un objectif et une source de revenus.
  • Moins d’exode : Si les opportunités existent sur place, la tentation de partir diminue.
  • Plus de solidarité : Les réussites locales créent un esprit d’entraide et renforcent le tissu social.

Il n’est pas nécessaire de disposer de budgets faramineux. On peut commencer petit, ici même, avec sérieux et détermination. Par exemple : former un premier groupe de 10 jeunes, leur offrir un microcrédit adapté, les accompagner pas à pas, valoriser leurs progrès, puis recommencer avec un autre groupe.

Petit à petit, on crée un cercle vertueux : 1. Former → 2. Financer → 3. Accompagner → 4. Valoriser → 5. Reproduire.

Jérémie possède déjà sa plus grande richesse : une jeunesse pleine de talent et d’énergie. Ce qu’il manque maintenant, c’est une chose simple, mais puissante : la volonté, l’union et le passage à l’action.

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