Le Ballon d’Or 2025 restera dans l’histoire comme l’année où Ousmane Dembélé a enfin été reconnu à sa juste valeur. Longtemps moqué, blessé et caricaturé, l’ailier français a décroché le Graal ultime du football mondial. Mais au lieu d’une célébration unanime, cette consécration a révélé l’hypocrisie criante d’une partie des supporters du FC Barcelone, prompts à réclamer à cor et à cri la victoire pour Lamine Yamal, leur nouvelle coqueluche, tout en ignorant les performances objectivement supérieures de Raphinha.
Car il faut dire les choses clairement : sur l’ensemble de la saison, Raphinha a été meilleur que Yamal. Plus décisif, plus constant, plus impactant. Pourtant, dans l’écosystème barcelonais, la ferveur pour la jeunesse du cru l’emporte souvent sur la réalité des faits. Ces mêmes supporters qui, jadis, ont brûlé les ailes de Dembélé à force de critiques, se permettent aujourd’hui de fermer les yeux sur les évidences du terrain.
C’est là toute la cruelle ironie de ce Ballon d’Or : il revient à un joueur que le Barça a sous-estimé, maltraité et finalement laissé filer. Un joueur qui, loin de la pression du Camp Nou, a enfin trouvé la liberté de s’épanouir pleinement.

Le sacre de Dembélé n’aurait sans doute pas été possible sans un événement majeur : le départ de Kylian Mbappé du PSG pour le Real Madrid. En quittant la capitale, Mbappé a laissé derrière lui un vide colossal. Et c’est Dembélé, libéré de comparaisons étouffantes et enfin responsabilisé, qui a su s’imposer comme le nouveau leader offensif du club parisien. Là où beaucoup prédisaient un PSG affaibli, Dembélé a transformé cette opportunité en une vitrine mondiale, enchaînant buts, passes décisives et prestations de haut vol en Ligue des Champions.
En d’autres termes, le départ de Mbappé a ouvert un boulevard à l’explosion définitive de Dembélé. Et ce dernier n’a pas simplement franchi le seuil : il l’a pulvérisé.
Ce Ballon d’Or est aussi la victoire de la résilience. Dembélé a tout connu : les blessures à répétition, les doutes, les critiques assassines et l’étiquette infamante du « flop » le plus cher de l’histoire du Barça. Mais au lieu de s’écrouler, il a persisté. Il a poli son jeu, renforcé son mental et assumé ses responsabilités. Son parcours est une gifle pour tous ceux qui l’avaient enterré trop vite et une leçon pour les jeunes talents : le génie ne suffit pas, mais avec la patience et la force de caractère, la reconnaissance finit toujours par arriver.

Au-delà du cas individuel, le Ballon d’Or de Dembélé est une victoire pour le football authentique. Dans une époque où le marketing et la communication prennent trop souvent le pas sur le sportif, ce trophée rappelle une vérité fondamentale : ce sont les performances, la régularité et l’impact sur le terrain qui doivent primer.
C’est un rappel brutal pour le FC Barcelone et ses supporters : on ne gagne pas un Ballon d’Or avec des promesses, mais avec des résultats concrets. Et si le Camp Nou préfère se perdre dans le culte de sa prochaine pépite, le football mondial, lui, a choisi de récompenser un joueur qui a su écrire son histoire à la sueur de son front.
Félicitations à Ousmane Dembélé. Son Ballon d’Or n’est pas seulement une revanche personnelle : c’est un symbole de justice sportive et un coup de marteau sur l’hypocrisie barcelonaise.